À Mexico, l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) constitue un pilier fondamental et répond à différentes formes d’organisation sociale et communautaire découlant de diverses évolutions historiques, dont certaines remontent à plusieurs milliers d’années. L’économie sociale de la capitale mexicaine se compose principalement de propriétés collectives rurales (ejidos), de mutuelles et de coopératives.
En raison de leur importance, ces formes d’organisation sont protégées par la Constitution de la ville de Mexico depuis 2018. La politique de développement économique et sociale de la ville envisage donc l’Économie Sociale et Solidaire, qu’elle promeut et cherche à garantir. Des milliers d’entreprises fondées sur cette forme d’organisation sociale et productive y placent l’équité et le bien-être de leurs membres et de leur environnement, la reconstruction du tissu social et le souci de l’environnement au cœur de leurs préoccupations. Toutes sont nées d’une affinité sociale ou familiale ou d’un idéal commun les poussant à mener des activités économiques et sociales au profit de la communauté, faisant en d’autres termes graviter l’économie autour de la personne et de la société.
De récentes études révèlent que les entreprises sociales et solidaires proposent des produits et services très variés, allant de la transformation et de la commercialisation de produits de base (denrées alimentaires) à la fourniture de services personnalisés aux ménages et aux entreprises, en passant par la fabrication de produits à forte teneur technologique.
Le recensement des entreprises sociales et solidaires de la ville de Mexico de décembre 2019 indique que :
• 70 pour cent des coopératives produisent des biens et/ou des services, c’est-à-dire qu’elles les transforment et les commercialisent ;
• 28 pour cent consomment des biens et/ou des services destinés à être mis en commun entre les entreprises, les ménages ou leurs activités de production ;
• 13 pour cent se consacrent principalement à l’industrie textile (production et vente) et 10 pour cent à la vente d’aliments ;
• 56 pour cent ont entre un an et sept ans ;
• 59 pour cent ont été créées par une personne rejointe par des membres de sa famille, 16 pour cent à partir d’une organisation sociale ou de quartier à laquelle elle participait et 14 pour cent sur recommandation et/ou avec l’aide du gouvernement (fédéral ou local) ;
• 62 pour cent ont modifié et/ou amélioré leurs produits et/ou services au fil du temps ;
• 85 pour cent ont exprimé leur souhait d’appartenir à un réseau, une corporation ou une association de coopératives ou d’entreprises partageant la même orientation économique, manifestant ainsi leur intérêt pour la constitution d’un écosystème sur lequel s’appuyer et/ou à partir duquel s’organiser ;
• Le revenu mensuel moyen tiré de leurs ventes s’élevait à 20 070 pesos mexicains.
L’objectif principal du ministère du Travail et de la Promotion de l’emploi de la ville de Mexico est de promouvoir et de garantir l’offre d’emplois décents dans la capital. L’ESS constitue l’un des moyens stratégiques pour y parvenir, à travers la Direction générale à l’Économie Sociale et Solidaire.
En 2019, le sous-programme « Renforcement des entreprises sociales et solidaires » a octroyé des aides à :
• 40 entreprises du secteur primaire ;
• 147 entreprises du secteur secondaire ;
• 242 entreprises du secteur des services ;
• 5 entreprises du secteur des transports, des services postaux et du stockage ;
• 2 entreprises d’information du secteur des médias.
Total : 436.
En 2019, le sous-programme « Renforcement et constitution d’entreprises sociales et solidaires » a octroyé des aides à :
• 97 entreprises du secteur primaire ;
• 765 entreprises du secteur secondaire ;
• 550 entreprises du secteur des services ;
• 1 entreprise du secteur des transports, des services postaux et du stockage ;
• 19 entreprises d’information du secteur des médias.
Total : 1432.
Les personnes ayant bénéficié de ce programme sont au nombre de dix mille environ, dont 59 pour cent de femmes et 41 d’hommes.
De janvier à juillet 2020, le sous-programme « Renforcement des entreprises sociales et solidaires » a octroyé des aides à :
3 entreprises du secteur primaire ;
43 entreprises du secteur secondaire ;
94 entreprises du secteur des services ;
1 entreprise du secteur des transports, des services postaux et du stockage.
Total : 141.
De janvier à juillet 2020, le sous-programme « Renforcement et constitution d’entreprises sociales et solidaires » a octroyé des aides à :
13 entreprises du secteur primaire ;
49 entreprises du secteur secondaire ;
75 entreprises du secteur des services ;
1 entreprise du secteur des transports, des services postaux et du stockage.
Total : 138.
Les personnes ayant bénéficié de ce programme sont au nombre de 1419, dont 63 de femmes et 37 pour cent d’hommes.
Municipalité enregistrant la plus forte participation
En 2019 et 2020, les municipalités ayant enregistré le plus grand nombre de participants au sous-programme « Renforcement et constitution d’entreprises sociales et solidaires » sont celles d’Iztapalapa, de Coyoacán, de Xochimilco, de Tláhuac, de Tlalpan et de Milpa Alta, qui sont largement rurales. En 2019, ces six municipalités représentaient 69,69 pour cent des participants recensés sur l’ensemble des seize municipalités ; en 2020, elles concentraient 87,68 pour cent du total des organisations sociales inscrites.
En 2019, les municipalités ayant enregistré le plus grand nombre de participants au sous-programme « Renforcement des entreprises sociales et solidaires » sont celles de Tlalpan, de Xochimilco, d’Iztapalapa, de Coyoacán, de Tláhuac et de Milpa Alta, à hauteur de 75,45 pour cent. Jusqu’en juillet 2020, les municipalités de Tlalpan, d’Iztapalapa, de Coyoacán, d’Álvaro Obregón, de Xochimilco et de Gustavo A. Madero concentraient 78,01 pour cent du total des organisations sociales inscrites.
Conclusion
Le gouvernement de la ville de Mexico s’est engagé à poursuivre le renforcement ce secteur en lui conférant un fondement juridique, en protégeant ses droits, en lui accordant un appui économique direct et indirect, en menant des activités de diffusion et de coordination, en établissant des partenariats avec le gouvernement national et des organisations internationales telles que le Forum Mondial de l’Économie Sociale et en promouvant sa visibilité internationale par le biais de tribunes majeures telles que GSEF2021.